L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été proposée pour la première fois en 1945 en tant qu’agence de santé publique devant être créée dans le cadre des Nations Unies. La constitution de l’OMS a été ratifiée le 7 avril 1948, marquant ainsi sa création officielle.
L’OMS classe ses travaux en trois grands domaines d’intervention :
- Plaidoyer pour une couverture sanitaire universelle
- Se préparer aux urgences de santé publique et coordonner une réponse mondiale
- Au service des populations vulnérables
Table des matières
Principales responsabilités
Pour soutenir ses trois missions principales, l’OMS s’engage dans diverses fonctions techniques et pratiques liées à la prévention des maladies, aux interventions d’urgence et à la prestation de soins directs.
Recherche
La collecte et l’analyse des données de santé publique constituent une pierre angulaire de la fonction de l’OMS en matière d’identification et de lutte contre les maladies. L’OMS utilise ces données pour élaborer des directives en matière de prévention des maladies, telles que les normes de vaccination.
Sur la base de ses recherches, l’OMS crée des informations de référence, telles que la Classification internationale des maladies , qui normalisent la notification des maladies à l’échelle mondiale. L’OMS utilise également ses données pour élaborer des guides cliniques de prévention des maladies, tels que ses Listes modèles de médicaments essentiels , que les pays peuvent utiliser pour créer un système de santé complet.
Les recherches de l’OMS ne se limitent pas aux problèmes de santé personnels, mais englobent également les problèmes qui ont un impact sur la santé des communautés. Par exemple, les recherches de l’OMS ont abouti à des recommandations relatives aux normes de qualité de l’air et de l’eau en 2018.
Prévention des maladies
L’OMS a toujours mis l’accent sur la prévention des maladies, en commençant par les efforts visant à éradiquer les maladies évitables par la vaccination comme la variole et la polio. L’organisation promeut la prévention des maladies directement et indirectement par le biais d’initiatives telles que :
- Promouvoir des soins de santé universels pour tous
- Identifier les épidémies et coordonner une réponse
- Publication de recommandations et de normes de pratique clinique liées à diverses pathologies, comme la pneumonie et la diarrhée infantiles
- Travailler directement dans les communautés fragiles pour fournir des services de santé de base
- Travailler avec d’autres organisations publiques et privées pour améliorer les conditions environnementales, comme l’assainissement de l’eau, qui affectent la santé de la communauté
- Publier des supports pédagogiques, tels que des affiches et des brochures, pour informer le public sur la manière et les raisons d’effectuer des tâches telles que le lavage des mains qui peuvent prévenir les maladies
Intervention d’urgence
Tout au long de son histoire, l’OMS a coordonné les interventions d’urgence sanitaire mondiales dans des situations allant de la maladie à virus Ebola à la COVID-19. L’OMS adopte une approche à plusieurs volets pour la préparation aux situations d’urgence, qui comprend :
- Planification : L’OMS gère un réseau de centres d’opérations d’urgence de santé publique (EOC-NET) qui participe à des fonctions continues de préparation aux situations d’urgence avec ses États membres.
- Communication : Si la surveillance de l’OMS détecte une menace émergente pour la santé publique, l’organisation communique les détails aux États membres potentiellement concernés.
- Coordination : L’OMS facilite et coordonne la coopération entre les pays lors des crises sanitaires mondiales, notamment en suivant le déploiement des ressources.
- Financement : L’OMS dispose d’un Fonds d’urgence à partir duquel elle débourse rapidement des fonds après avoir identifié une menace nécessitant une gestion.
- Activation : En cas de crise sanitaire, l’OMS peut activer et déployer des équipes médicales d’urgence et d’autres groupes partenaires.
Les activités de réponse d’urgence de l’OMS s’étendent aux catastrophes naturelles, aux guerres et à d’autres problèmes au-delà des maladies chroniques et du bien-être général.
Qui est responsable ?
En tant qu’agence des Nations Unies, l’Assemblée mondiale de la Santé (AMS) est l’organe directeur de l’OMS. Elle est composée de représentants de tous les États membres de l’Organisation. La structure de l’OMS comprend un conseil exécutif composé de 34 représentants techniquement qualifiés des différents États membres. Ces membres possèdent généralement une vaste expérience en santé clinique ou publique.
L’AMS élit un directeur général tous les cinq ans. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a été élu en 2017 pour un mandat qui expire en 2022. D’origine éthiopienne, M. Ghebreyesus est le premier directeur général de l’OMS élu issu de la région africaine du groupe.
L’OMS organise également de nombreux comités et groupes de travail, souvent dédiés à des initiatives à intérêt unique comme la sécurité routière.
Membres
L’AMS compte actuellement 194 membres, un représentant de chaque État membre. Les réunions de l’AMS et du Conseil exécutif peuvent être suivies par des « acteurs non étatiques » (organisations non gouvernementales, institutions universitaires, organisations philanthropiques et autres) qui peuvent observer et faire des déclarations devant l’organisme, mais ne peuvent pas voter.
Pour mener à bien sa mission mondiale, l’OMS s’engage dans des « partenariats, des réseaux et des alliances » avec une grande variété de groupes dans divers pays pour faciliter sa capacité à coordonner le transport, l’hébergement et d’autres services.
Financement
L’OMS est financée par ses États membres au moyen de contributions obligatoires et volontaires. La contribution obligatoire représente l’équivalent des cotisations des membres. Les États-Unis ont toujours été le principal bailleur de fonds de l’OMS. Au cours de la dernière décennie (2010 à 2019), les contributions obligatoires des États-Unis ont fluctué entre 107 et 119 millions de dollars par an, et les contributions volontaires ont varié de 102 millions de dollars en 2014 à 401 millions de dollars en 2017.
Le budget de fonctionnement biennal de l’OMS pour 2020 et 2021 est de 4,84 milliards de dollars.
Comment l’OMS travaille avec le gouvernement américain
L’OMS collabore avec les États-Unis par l’intermédiaire de l’Organisation panaméricaine de la santé. Ce groupe apporte la mission et les ressources de l’OMS à l’ensemble des Amériques. Le travail de l’OMS aux États-Unis consiste notamment à fournir des données de surveillance de la santé publique pour éclairer la prise de décision pendant la pandémie de COVID-19.
Le 14 avril 2020, le président américain Donald Trump a annoncé que son pays suspendrait immédiatement le financement de l’OMS, appelant à un réexamen de sa mauvaise gestion présumée de la réponse au COVID-19. Reste à savoir si ce gel est temporaire, légal ou ce qui sera fait de cet argent.
Réponse à la COVID-19
L’OMS a publié son premier rapport de situation — une sorte de rapport quotidien — concernant la COVID-19 le 20 janvier 2020. Ce rapport décrit une « pneumonie d’étiologie inconnue… détectée dans la ville de Wuhan, province du Hubei en Chine » le 31 décembre 2019. Après avoir été informée de ces cas de pneumonie le 2 janvier 2020, l’OMS a activé son système de gestion des incidents pour fournir un soutien en Chine et dans la région environnante pour contenir et gérer la menace.
L’OMS a ensuite publié plus de 90 rapports de situation supplémentaires, chacun contenant des informations de surveillance, des statistiques, des informations cliniques et des lignes directrices pour répondre à la menace dans chaque pays du monde.
Interventions d’urgence passées
L’OMS est spécialisée dans l’identification rapide des menaces sanitaires émergentes, telles que la COVID-19, et dans l’activation des ressources pour atténuer la menace. Elle a déjà identifié et répondu avec succès à des situations d’urgence sanitaire.
SRAS
Le 12 mars 2003, l’OMS a émis une alerte mondiale concernant une menace sanitaire spécifique connue plus tard sous le nom de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Cette alerte précoce a peut-être contribué à contenir la menace qui, comme le COVID-19, est causée par un coronavirus, mais qui n’a jamais évolué vers une pandémie.
Ebola
En 2014, le virus Ebola a provoqué une épidémie de grande ampleur en Afrique de l’Ouest. L’OMS a réagi en apportant une aide sous diverses formes, notamment la recherche des contacts, l’élaboration de stratégies, la gestion des cas et des enterrements dignes.
Virus Zika
En 2016, l’OMS et l’Organisation panaméricaine de la santé ont conjointement mis en place une réponse stratégique pour lutter contre le virus Zika dans les Amériques. L’OMS a fourni des lignes directrices en matière de recherche, de prévention et de soins, ainsi que des supports d’éducation en matière de santé publique pour guider la prise de décision.
Un mot de Health Life Guide
L’OMS est l’une des nombreuses organisations axées sur la santé dont vous avez peut-être entendu parler à la lumière de la COVID-19. Au niveau national, alors que l’OMS peut formuler des recommandations fondées sur des données, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) sont l’agence américaine qui peut réellement mettre en œuvre les décisions de santé publique pour le pays.
Les informations contenues dans cet article sont à jour à la date indiquée, ce qui signifie que des informations plus récentes peuvent être disponibles au moment où vous lisez ceci. Pour les mises à jour les plus récentes sur la COVID-19, visitez notre page d’actualités sur le coronavirus .