Note de l’éditeur : Vous trouverez ci-dessous la version du COVID-19 Vaccine Distribution Tracker initialement publiée le 9 mars 2021. Visitez la page d’accueil du COVID-19 Vaccine Distribution Tracker pour obtenir les dernières données.
Un troisième vaccin contre la COVID-19 est entré en scène. Au cours de la semaine dernière, le vaccin récemment autorisé de Johnson & Johnson a eu un impact sur le nombre total de doses disponibles pour les Américains, même si le taux de personnes réellement vaccinées n’a pas beaucoup changé.
Le gouvernement fédéral a livré près de 20 millions de doses de vaccin aux États entre lundi dernier et lundi 8 mars, soit la plus forte augmentation d’une semaine à l’autre que nous ayons jamais vue. Alors que l’administration Biden avait déjà déclaré qu’elle augmenterait le nombre de vaccins Pfizer et Moderna expédiés aux États au cours du mois de mars, les 3,9 millions de doses du vaccin de Johnson & Johnson distribuées la semaine dernière ont été un facteur majeur de l’augmentation totale,
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L’offre dépasse-t-elle la demande ?
Cette augmentation de l’approvisionnement est une excellente nouvelle. La mauvaise nouvelle est que nous constatons une légère diminution du pourcentage de ces doses administrées. Au cours des deux dernières semaines de février, environ 79 % des vaccins livrés par le gouvernement ont été administrés aux personnes vaccinées. Aujourd’hui, nous sommes revenus à 77 %, soit le même taux qu’à la mi-février.
Ce retard pose une question importante : le pays dispose-t-il de plus de vaccins que de personnes qui en souhaitent ? Ou bien les efforts de vaccination ne sont-ils pas encore aussi efficaces qu’ils pourraient l’être ?
Le Vaccine Sentiment Tracker de Health Life Guide suggère la seconde hypothèse. Le nombre de personnes interrogées dans le cadre de notre enquête qui déclarent avoir l’intention de se faire vacciner ou l’avoir déjà fait est en augmentation. Et celles qui étaient auparavant indécises sont de plus en plus susceptibles de déclarer qu’elles se feront vacciner lorsqu’un vaccin leur sera disponible.
Soixante-trois pour cent des répondants sont vaccinés ou accepteraient de l’être, contre 56 % lorsque nous avons lancé l’enquête en décembre.
Un système d’enregistrement centralisé fait la différence
Si la majorité des Américains affirment qu’ils se feront vacciner dès qu’ils pourront le faire, la confusion sur les personnes éligibles et les modalités d’inscription reste un problème majeur. Les États qui s’efforcent activement de simplifier l’inscription apparaissent comme des leaders en matière d’utilisation des doses dont ils disposent.
Prenons l’exemple du Nouveau-Mexique. Cet État, qui a été le premier à mettre en place un portail national d’inscription aux vaccins4 a progressé dans la liste des États et territoires qui vaccinent le plus efficacement leurs populations éligibles. Aujourd’hui, il est le deuxième État le plus vacciné après l’Alaska.
Les États qui s’appuient sur l’enregistrement au niveau des comtés ne s’en sortent pas aussi bien. Des États comme l’Alabama, le Tennessee et l’Utah s’en remettent aux services de santé des comtés pour l’enregistrement des vaccins. Les efforts de vaccination de chacun de ces États sont loin derrière ceux du reste du pays.
Cette divergence suggère qu’un portail centralisé d’inscription aux vaccins est essentiel à la réussite du déploiement. Lorsque le département de la santé de l’État prend les choses en main, il y a moins de confusion quant aux personnes éligibles et à la manière de s’inscrire.
En revanche, les approches locales et communautaires fonctionnent mieux lorsqu’il s’agit d’ administrer des vaccins. Ces dernières semaines, nous avons pu constater l’impact que peuvent avoir les pharmacies locales , qu’elles soient de chaîne ou indépendantes, sur l’augmentation des taux de vaccination. Les sites de vaccination de masse ne semblent pas avoir le même effet.
Quelles sont les perspectives ?
L’introduction d’un troisième vaccin, associée à une augmentation du nombre de doses disponibles, a contribué à accélérer le calendrier de vaccination d’un pourcentage significatif des États-Unis. Sur la base des progrès réalisés cette semaine, si tout reste inchangé, le pays serait en voie de vacciner 70 % de sa population d’ici la mi-août. La semaine dernière, la projection était fin septembre.
Pourquoi 70% ?
Bien qu’il n’existe pas encore de pourcentage précis de la population nécessaire pour atteindre l’immunité collective contre la COVID-19, 70 % est un bon point de départ. L’immunité collective fait référence à la protection obtenue lorsqu’une partie importante d’une population développe une immunité contre une maladie infectieuse, soit par vaccination, soit par une maladie antérieure. Le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, avait l’habitude de dire que 60 à 70 % de la population devait être vaccinée ou guérie pour atteindre l’immunité collective, sa projection a évolué pour se situer entre 70 % et 90 %.
L’immunité collective est un calcul complexe qui repose à la fois sur les infections passées et sur le nombre de personnes vaccinées. Comme l’Organisation mondiale de la santé souligne que l’immunité collective doit reposer sur la vaccination et non sur l’exposition à la maladie, à des fins de projection, nos chiffres se concentrent sur le temps qu’il faudra pour atteindre 70 % par la seule vaccination.
Données d’Amanda Morelli/Adrian Nesta