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Table des matières
Principaux points à retenir
- Des recherches montrent qu’une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 pourrait augmenter les niveaux d’anticorps chez les receveurs de greffes d’organes solides.
- Les receveurs de greffe prennent souvent des médicaments qui suppriment leur système immunitaire pour prévenir le rejet d’organe, ce qui conduit à une réponse anticorps sous-optimale.
- Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si une augmentation des niveaux d’anticorps indique une meilleure immunité contre la COVID-19.
Une nouvelle étude montre que l’administration d’une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 aux receveurs de greffes d’organes solides peut augmenter suffisamment leurs anticorps.
L’étude, publiée dans Annals of Internal Medicine au début du mois, a observé 30 receveurs de greffes entièrement vaccinés avec des niveaux d’anticorps nuls ou faibles. Les chercheurs ont constaté une augmentation marquée des anticorps chez ces patients, en particulier ceux qui avaient de faibles niveaux d’anticorps positifs, après avoir reçu une troisième dose de vaccin contre la COVID-19
Bien que l’étude soit prometteuse pour offrir une meilleure protection contre la COVID-19, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer avec certitude si des niveaux d’anticorps plus élevés sont associés à une immunité accrue contre le virus.
Réponses anticorps réduites chez les receveurs de greffe
Les receveurs de greffes prennent souvent des médicaments immunosuppresseurs pour empêcher leur système immunitaire de rejeter l’organe transplanté. Cependant, la suppression du système immunitaire inhibe également sa réponse aux infections et aux vaccins, ce qui entraîne une réponse anticorps sous-optimale après deux doses de vaccins contre la COVID-19, selon les experts.
« De nombreuses études montrent désormais que les receveurs de greffes d’organes solides produisent des niveaux inférieurs d’anticorps anti-spike après avoir terminé les vaccins contre la COVID-19 », explique à Health Life Guide le Dr Inci Yildirim, spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques à Yale Medicine. « Cela n’est pas surprenant étant donné la réduction des réponses des anticorps à d’autres vaccins tels que les vaccins contre la grippe saisonnière dans cette population de patients. »
Bien que l’étude récente montre que les niveaux d’anticorps peuvent être augmentés avec une dose supplémentaire de vaccin, des taux d’anticorps plus élevés n’indiquent pas automatiquement une immunité accrue. Il est essentiel d’examiner comment les receveurs de greffe réagissent aux vaccins contre la COVID-19, car ils sont plus susceptibles de tomber gravement malades en raison de leur état immunodéprimé.
« La concentration ou le niveau d’anticorps n’est qu’un des nombreux paramètres que nous pouvons vérifier pour voir si le vaccin a induit une réponse », explique Yildirim. « Cependant, nous ne savons pas si ce niveau se traduit par la fonctionnalité de l’anticorps. De plus, nous ne savons pas combien de temps durera la protection et comment cela est corrélé aux niveaux d’anticorps. »
Ce que cela signifie pour vous
Si votre système immunitaire est affaibli en raison de médicaments immunosuppresseurs ou d’un problème de santé, vous êtes plus susceptible de tomber gravement malade à cause de la COVID-19. Vous devez prendre toutes les précautions de sécurité telles que le port du masque et la distanciation physique même après avoir été entièrement vacciné, car vous pourriez ne pas être suffisamment protégé contre le SRAS-CoV-2.
Les tests d’anticorps ne permettent pas d’évaluer l’immunité contre la COVID-19
Les tests d’anticorps sont généralement utilisés pour détecter une infection antérieure par le SRAS-CoV-2, mais les experts ne les recommandent pas pour évaluer l’immunité post-vaccinale. Il n’existe actuellement aucun moyen de vérifier le degré de protection d’un individu contre la COVID-19 à tout moment, y compris après la vaccination.
La plupart des tests d’anticorps ne mesurent pas les anticorps neutralisants qui contrecarreraient le virus, explique à Health Life Guide le Dr William Moss, directeur exécutif de l’International Vaccine Access Center de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health.
L’immunité à médiation cellulaire, une réponse immunitaire qui n’implique pas d’anticorps, n’est pas non plus mesurable via des tests d’anticorps. Cela met en évidence les limites de l’étude dans la prise en compte de la quantité ou de l’activité fonctionnelle des anticorps neutralisants ainsi que des réponses des cellules B et T des participants.
« Bien qu’il soit probable que ces niveaux d’anticorps plus élevés signifient une immunité accrue contre la COVID-19, nous n’en sommes pas absolument sûrs », déclare Moss. « Cette [étude] laisse espérer que certains de ces patients peuvent être protégés par des doses supplémentaires de vaccin, même si des recherches supplémentaires sont nécessaires. »
Des études sont en cours pour déterminer si une dose de rappel peut conférer aux individus moyens une meilleure immunité contre la COVID-19, ce qui est essentiel, en particulier si une souche devient résistante à la protection offerte par les vaccins actuels contre la COVID-19. Les doses de rappel peuvent également contrer la diminution de l’immunité sur une certaine période.
En février, Pfizer a commencé son étude pour examiner les effets d’une dose de rappel Pfizer-BioNTech sur les personnes entièrement vaccinées avec le même vaccin. Entre-temps, les National Institutes of Health (NIH) ont commencé à évaluer l’utilisation de doses de rappel d’un autre vaccin COVID-19 pour examiner la sécurité et l’immunité fournies par des régimes de rappel mixtes.
« Nous ne savons toujours pas quel niveau d’anticorps protège contre l’infection par le SARS-CoV-2 dans la population générale et également chez les receveurs d’organes solides », explique Yildirim. « Nous ne savons pas ce que la dose supplémentaire de vaccin contre la COVID-19 apportera en termes de fonctionnalité – la protection contre l’infection – des anticorps induits par le vaccin. »
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