Ce qu’il faut savoir sur la polycythémie vraie et la COVID-19

Polycythémie vraieIl s’agit d’un type rare de cancer du sang dans lequel la moelle osseuse produit trop de cellules sanguines, en particulier des globules rouges. Cette maladie est plus fréquente chez les hommes de plus de 60 ans. La polycythémie vraie augmente le risque de caillots sanguins et peut entraîner des complications potentiellement mortelles comme un accident vasculaire cérébral. 

Les premières statistiques suggéraient que les personnes atteintes de polycythémie vraie présentaient un risque plus élevé de mourir de la COVID-19, mais des recherches plus récentes suggèrent le contraire. Cependant, il est important de se rappeler que les recherches sur les effets de la COVID-19 et sur la façon dont elle affecte les personnes atteintes de certaines maladies sont toujours en cours.

Voici ce que vous devez savoir sur la polycythémie vraie et la COVID-19.

Ce qu'il faut savoir sur la COVID-19 et la polycythémie - Illustration de Michela Buttignol

Très bien / Michela Buttignol


Polycythémie vraie et risque de COVID-19

Il n’existe aucune preuve scientifique définitive montrant que les personnes atteintes de polycythémie vraie présentent un risque accru de contracter la COVID-19. Cependant, les personnes traitées pour cette maladie dans une clinique ou un hôpital peuvent se demander s’il est sécuritaire pour elles de se rendre à leurs rendez-vous de phlébotomie habituels.

Les experts recommandent aux personnes atteintes de polycythémie vraie de ne pas manquer leurs rendez-vous si elles ont besoin de traitements de phlébotomie pour contrôler leur maladie.

Certaines personnes pourraient être en mesure de passer aux rendez-vous de télésanté si leur état est stable et si le taux d’infection à la COVID est élevé dans leur communauté

Complications de la polycythémie vraie et de la COVID-19

Les recherches suggèrent que les personnes atteintes de cancers du sang pourraient avoir un risque plus élevé de mourir de la COVID-19. Ce risque accru est logique car les personnes atteintes de cancer sont susceptibles d’avoir un système immunitaire affaibli .

Les experts ne disposent pas de suffisamment d’informations pour affirmer avec certitude s’il existe un lien entre la polycythémie vraie et l’augmentation de la mortalité due au COVID-19. Il est possible que les personnes atteintes de polycythémie vraie ayant évolué vers une myélofibrose présentent un risque plus élevé de complications liées au COVID-19. 

Des cas de caillots sanguins ont été signalés chez des personnes atteintes de la COVID-19. Les personnes atteintes de troubles sanguins, comme la polycythémie vraie, présentent déjà un risque plus élevé de caillots sanguins. Par conséquent, la présence simultanée de ces deux maladies peut accroître encore davantage leur risque. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre un éventuel lien.

Le risque de complications liées à la COVID-19 varie en fonction de nombreux autres facteurs, notamment l’âge et la présence ou non d’autres problèmes de santé

Traitements de la polycythémie vraie et COVID-19

Les experts affirment que les personnes atteintes de polycythémie vraie doivent poursuivre leurs traitements, même si le test de dépistage de la COVID-19 est positif. L’arrêt brutal des traitements contre la polycythémie vraie est plus susceptible de provoquer des effets indésirables que d’augmenter le risque de contracter la COVID-19 ou de souffrir de complications liées au virus.

Traitement et interactions médicamenteuses contre la COVID

La seule raison d’arrêter le traitement contre la polycythémie vraie est si une personne contracte la COVID-19 et a besoin d’un traitement qui entraînerait une interaction médicamenteuse. En cas de crainte d’une interaction médicamenteuse, comme avec le ruxolitinib, les experts recommandent de réduire la dose plutôt que d’arrêter le traitement brutalement.

Comment rester en sécurité

Il peut être effrayant de continuer à se rendre à des rendez-vous médicaux et à des visites chez le médecin pendant la pandémie. Cependant, n’oubliez pas que de nombreux hôpitaux et autres établissements de santé prennent des précautions importantes pour assurer la sécurité du personnel et des patients.

Vous pouvez vous protéger en :

  • Se laver fréquemment les mains
  • Porter un masque facial à l’intérieur 
  • Distanciation physique des autres
  • Restez informé des vaccins primaires et des rappels contre la COVID-19

Un mot de Health Life Guide

De nouvelles recherches suggèrent que les personnes atteintes de polycythémie vraie ne présentent pas de risque plus élevé d’infection ou de complications liées à la COVID-19. Il est également sans danger et recommandé pour elles de se faire vacciner contre la COVID.

Si vous avez des inquiétudes concernant vos rendez-vous ou ne savez pas comment intégrer un vaccin contre la COVID dans votre programme de traitement, parlez-en à votre prestataire de soins. Il pourra vous expliquer ce qu’il fait pour assurer la sécurité du personnel et des patients, ou vous autoriser à utiliser des rendez-vous de télésanté.


Les informations contenues dans cet article sont à jour à la date indiquée. Au fur et à mesure que de nouvelles recherches seront disponibles, nous mettrons à jour cet article. Pour obtenir les dernières informations sur la COVID-19, visitez notre
page d’actualités sur le coronavirus .

Questions fréquemment posées

  • Est-il sécuritaire de se faire vacciner contre la COVID-19 si vous souffrez de polyglobulie vraie ?

    Oui. Les experts recommandent de se faire vacciner même si vous souffrez d’une maladie comme la polycythémie vraie. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) recommandent à toute personne de plus de 12 ans de se faire vacciner, y compris les personnes atteintes de cancer et dont le système immunitaire est affaibli.

    fait d’être atteint de polyglobulie essentielle ne signifie pas qu’une personne a un système immunitaire en mauvaise santé.

    Il est toutefois important de noter qu’il existe encore une incertitude quant à la manière dont les vaccins contre la COVID affectent les personnes atteintes de troubles sanguins, notamment quant à leur efficacité.

  • Une personne devrait-elle retarder un traitement tel que la chimiothérapie pour la polyglobulie vraie avant de se faire vacciner contre la COVID-19 ?

    Les experts recommandent de retarder la chimiothérapie d’au moins deux semaines après l’administration de la deuxième dose du vaccin contre la COVID-19 afin de garantir que la personne bénéficie pleinement de ses effets protecteurs. Cependant, ce délai n’est pas absolument nécessaire

    Votre prestataire de soins vous indiquera la meilleure façon d’intégrer une vaccination contre la COVID dans votre programme de traitement.

  • Le traitement par phlébotomie peut-il avoir un impact sur la sécurité des vaccins ?

    Non. Il n’existe aucune preuve que l’administration d’un vaccin contre la COVID-19 juste après ou juste avant un traitement de phlébotomie soit dangereuse.

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